Il faut toujours enlever le prix des cadeaux qu'on achète aux gens qu'on aime sauf si on ne les aime pas vraiment

Orgueilleux procrastinateur
Pro du trop peu trop tard
Je déteste avoir tort.
Alors je n'ai jamais tort.
À moins que je ne me trompe
À moins que je ne me mente
Mais je déteste me mentir.
Alors je ne me mens plus.
À moins que je ne me trompe
Me mentant en ce moment même
Mais je l'ignore
Car je m'ignore.
Je ne m'écoute plus.
Je ne me fais pas confiance.
Il ne faut pas croire les menteurs.
À moins qu'on ne m'ait mentit
Alors je suis dans l'erreur
Et plus honnète que le contraire
Je raisonne mal
Presqu'un tambour troué
Un germe meurt dupé.
Un verbe crève stupide.
Le mensonge est une chanson d'geste
Aux airs trop turbides
Qui se déguste en sourires.

Sylvain l'homme-arbre

Être sylvestre à la veste de feuilles vertes,
Ma vitesse est celle d'un être inerte.
Élastique éternel, hélas, mes racines qui s'étirent s'enlacent.
Mon sang, sans son, grimpe et coule
C'est une sève sévère qu'aucune gravité ne tire.
Sur terre en sureté, la forêt me sert de foule.
Tous qui y poussent possèdent mousse ou tire.
Nos branches dansent chancelantes si il vente,
Et se déplacent peu si la bise est lente
Mais aspirent à dire quelque mots aux anges
Qui souvent pour de vulgaires plantes les mélangent,
Car ils n'errent qu'en l'air, d'ère en ère.
Tendant dix fois cent ans de cîmes aux cieux sublimes.
Je mèle au ciel une chlorophylle fière.
Sans voix, je ne m'exprime que par le mime,
Pointant tantôt le vent, tantôt cet astre incandescent.
Je parle une langue que personne ni rien n'entend.
SYLVAIN IS MY MOTHAFUKIN NAME YO!

Sauf que

Aimes-tu croire que le bonheur s'achète?
Gros char, gros palais
Mais chaque soir tu pleures en cachette.
Vies-tu en pacha passif lâche à fond avec un penchant pour l'oisif?
Riche à souhait avec golf pour loisir,
Tu profites des joies et plaisirs de la bourgeoisie...
Tu agis pour pouvoir avoir le pouvoir d'avoir...
Tu mens, triches
Ça m'rend triste
Tu t'en fiches
Tant qu'tu t'empiffres
Tu ignores le mal qui dort alors qu'il ronfle si fort que même les cigales se plaignent. Tu signes à l'encre que tu saignes tes chèques post-datés pour l'apocalypse.
Tu prolifères, dirige et gère les tours qui s'érigent toutes fières.
Pro du libre-échange, tu as le profil du salop qui se faufile,
Fabule, Baguenaude dans ta tête... être ridicule.
Tu rêvasses de balivernes qui rappellent Babel,
Planifiant un monde fondé de fond en comble sur les bagatelles et les bébelles banales sauf que.