Sylvain l'homme-arbre

Être sylvestre à la veste de feuilles vertes,
Ma vitesse est celle d'un être inerte.
Élastique éternel, hélas, mes racines qui s'étirent s'enlacent.
Mon sang, sans son, grimpe et coule
C'est une sève sévère qu'aucune gravité ne tire.
Sur terre en sureté, la forêt me sert de foule.
Tous qui y poussent possèdent mousse ou tire.
Nos branches dansent chancelantes si il vente,
Et se déplacent peu si la bise est lente
Mais aspirent à dire quelque mots aux anges
Qui souvent pour de vulgaires plantes les mélangent,
Car ils n'errent qu'en l'air, d'ère en ère.
Tendant dix fois cent ans de cîmes aux cieux sublimes.
Je mèle au ciel une chlorophylle fière.
Sans voix, je ne m'exprime que par le mime,
Pointant tantôt le vent, tantôt cet astre incandescent.
Je parle une langue que personne ni rien n'entend.
SYLVAIN IS MY MOTHAFUKIN NAME YO!

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