Tu comprends le vrai titre quand t'arrive à la fin.

Le camion orange aux cloches qui tintent passe.
La voiture rouge aux chevaux qui galopent passe.
Le tacot brun au muffler qui fucke passe.
Le vélo vert aux rayons qui brillent passe.
Malgré la frénésie du traffic aux éructations tragiques,
Couché dans la rue je respirais toujours.
Bouché tant ma vue d'aveugle avait scruté le soleil en plein jour.
La cire de mes ailes frelatée par la résignation me tirait de ce ciel.
Larmoiement syrupeux au poids exponentiel. Le coulis me coula.
Poule, renard, vipère.
L'ordre naturel des choses se rétablit et le gris vira au rose mélancolique.
Saoul je narre l'hiver héritière irritante de la saison précédente.
Aime la science émacié de ses bien faits si tu l'oses.
J'en ai assez. Je préfère les lugubres élucubrations de ma prose.

L'autobus bleu aux passagers qui s'embouteillent passe.
La planche rugueuse et noire au propriétaire qui vivait passe.
La motocyclette jaune aux soupirs qui pus passe.
Le segway gris au manche qui clanche passe.
Couché dans la rue je ne respire plus.
Va savoir lequel de ces véhicules m'a percuté.
Mort d'un accident ou tombé du ciel, au fond qui sait?
Sur mon visage trainent un sourire bénin et un front plissé.
La frilosité du coulis de cire fit que celle-ci surgela la nuit venue.
Le saut du sot devenu sceau.

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