Amphibien

la je me concentre bref je reste constant
sois content je prend mon temps
contemple longtemps comment laisser ma marque
a go on se pacte et constate mon statut dans les parcs
quand j'freestyle saoul souvent
des dudes s'vantent mais pourtant
j'trouve quand s' ouvrant toute grande
la bouche il touche le fond
s'investisse dans la forme
et nous limite à des normes
mieux vaut une métaphore filée
qu'un mot inséré pour rimer
qu'est-ce qu'un bateau sans la mer?
une épave qui ne peut rien faire
une chanson sans son sens
dans le fond quand on y pense
n'est que forme diffuse
conclusion qui m'use les nerfs
la rusée muse des vers vole mes rêves pour le musée
des temps étranges construit pendant mes songes
mes mensonges étranglent les anges
nourrissent les démons des sons
fournissent les créons dce monde
des mécréants élégants
fainéants crevant l'écran
se moquant des gens troquant
le créatif pour le croquant
négatif des sens choquant
alors j'opte pour l'abstrait
forme la plus proche du hip hop parfait

des cons rigolent font tous la même chose
les sons ricochent leurs poches implosent
très croche l'intro mais je te l'impose
obstineux comme deux p'tits vieux j'veux gain de cause
rien a battre le gros ya un seul vrai cook pas d'oeufs
t'écoute tu découvres que je suis sans doute poteux
d'l'intérêt trop peu alors j'écoute pas le câble
plus bohème que la polka
j'écris des poèmes de pas d'coeur
si tu fous le feu j'suis sapeur
mes propos restent gras par peur
de trop amincir le public
tu dis que tu es lucide mais le mot c'est pudique
moi je garde ma marde ludique
je bombarde les sujets pris d'assaut
avec plus de points de vue que Picasso
l'unique kid qui kick de la musique cubique
même l'immaculé se ternira
si je duplique guernica
je te le dis petit gars
tout cela ne se termine pas
l'expert extermine l'art de manière si sage
j'épate sans doute toute la galerie a mon vernissage
Hugo sème la terreur et l'agonie sur les visages
Edvard Munch that punk said I fucking Munched his style
j'avertis les êtres introvertis je divertis a chaque virage
après le brunch de fou on ouvre la douze de boréale rousse
je mène une grosse vie sale la paresse me stresse à mes trousses
ce n'est pas la fonte que je pousse ni du goudron que je tousse
un petit peu saoulon mais je souffre d'empester Mari-Jeanne quand je souffle
mes habitudes déteignent faut que le calumet s'éteigne que j'écrase le dank
mais la on change de sujet je jugeais toute cette platitude j'deviens dingue
ca parle de fringue et de flingue merci Orelsan pour gros poisson dans une petite marre
viens dans mon bordel sale au poison rare que je te narres même si tu ne le mérites pas
imagine une baleine pleine de confettis que j'éviscère le samedi soir du mardi gras
soit pour percer son abdomen ou pour percer ses mystères j'apprécie voir la discorde
a minuit pile je fais pile ou face pour déterminer la face de mes rimes de fer
discordances oniriques culminantes ta fin imminente arrive tes rêves se suppriment
relie chaque ligne refait le rythme relie mes délits qui défient les lois de la rime
discordance flow atypique acide pas si basique classique clébard mastif grave
mastique ça c'est cru pas de condiment non plus si t'aime ça complimente mon cul
je cherche des cats comme ace ventura lorsque trop stone je ne peinture pas des mots
au couteau J'coupe des strophes sur mon canevas
manier la mine comme du magma en restant magnanime ça me va
cela m'anime de gaspiller le papier maché par mes parasites
sort mesquin la mort devient ton destin voila la force de l'appât du gain du paradis
ta conscience n'a pas encore pris fin mais devient l'amas du rien de l'art appris parasite
dragon adepte de la non-science la pataphysique m'adopte mais j'adapte cette salope
je catapulte le fond dans la forme

Je tue des arbres

bucheron pur sang qui travaille durement
j'engloutis des emcees même si j'ai pu de cure dents

il me faut une solution a ce problème navrant
emblème de pollution je couperai la foret a blanc

je sors ma hache d'or que je cache dans mon armoire
alors que le garde-chasse dort je regarde dehors

les branches dansent dans le vent qui vient sans raison
alors que les feuilles oranges tombent avec la fin de la saison

on me déroule un tapis qui est rouge de feuilles mortes
jeune gaillard en froque fuck gaia aya J'kick ma porte

je me promène dans la foret mon domaine boréale
j'y domine comme astral média le fait a Montréal

je coupe à blanc érables et bouleaux c'est mon boulot savant,
couillon anti-bourgeon j'cale du bourbon au goulot avant

un buveur tueur de végétaux qui préfère la lueur des métaux
je voudrais que toutes les forets aient des métros

les huards fuient par huées alors que le castor git tué
le loner seul sans loonies laisse tout de même tout le bois soumis

je chasse les canards au hasard fais ma part de mort
ni permis ni merci, orateur sans moratoire

quand je chante et rap j'arrache plantes et arbres
guerrier forestier je change ma hache en sabre

j't'avertis jai amener du gaz au moins 20 barils
pis des flamethrowers j'en ai plein din deux narines

je préfère faire un feu de foret qu'une fête foraine
mais ce serait frais comme concept... non men?

for real il me faut un rien pour te fourrer mes Sorels
de l'anus jusqu'aux oreilles l'astuce c'est le dictionnaire

sur la table de chevet je m'en sers a chaque rêve que je fais
chaque texte achevé l'enfer me ''messagetexte'' pour me féliciter

le papier blanc ne manifeste que ma forêt morte
je planifie un sacrifice ma magie reste forte

je donne la vie au texte comme je m'en torche de la vie
je donne la vie au texte quand je m'en torche de la vie

décode ma finesse d'homme qui écorche l'écorce qu'arbore
chaque arbre du nord, chacal qui avale par rafale du fort

tu raffoles de ma méthode qui détonne toujours et encore
fume un pétard concrétise tes efforts grand dieu sans corps

végétal animal mort tu ravives ma vie fade
j'applique à la lettre la sélection surnaturelle

plus je suis high plus je tue chaque arbres car j'aime ça
j'ai mon AK macabre mais a la place des balles des chainsaw

j'écris la totalité de mes rimes à même les cimes
mes idées crues s'impriment dans un bruyant mime

les feuilles fricotent et la friction produite picote le son
de mon antidote ignoble d'où surgit ce bruissement long

le murmure éveille une machinerie antique camouflée
à même mon système de tueur d'écosystèmes bonifié

fuck la chlorophylle je robotise tout ce qui a une tige
m'active et consolide l'ombre vide en guise de confettis

con fétide je confectionne des sons d'ébène albinos
j'égraine ma psychose et collectionne les gènes animaux

qu'a cela ne tienne: l'ensemble du vivant m'aliène
pris dans la vie chienne je tue des arbres par dizaine

j'ai une cage pleine de tigres de la Caspienne
presque tout a une vie on peut gaspiller la tienne

Le détritus du Triton déchu

dans mon univers vert-gris,tout est étrange,
j'danse avec un poulpe qui m'étrangle
ses tentacules retiennent mes membres
il brouille mes cartes et crache son encre

éventuellement je cafouille une assonance
j'allaite une allitération qui enlaidit
sans approbation j'écris ma passion blindée stis
mes potions géométriques d'actions d'indécis

ces imbéciles de têtes de cruche se remplissent
d'un liquide vital pour la maitrise du mépris
ils cicatrisent en cristaux ce déguisement précis
et profite du pouvoir d'avoir de la chance en crisse

Babel 2: Le reTOUR (witty wordplay ain't it bitch?)

Babel 2: ma vaisselle s'empile. Dieu me punira-t-il avant que je ne l'atteigne, l'égale, le remplace et le tue? Je mets mon pied droit dans le premier plat, mon pied gauche le suit. Mon pied droit tache un bol, mon pied gauche l'essuie. Mon ascension ralenti. Plus je grimpe, plus je m'essouffle. Je sens la plénitude m'envahir, à ce stade, seul, le son, me récure les désirs. Élevé, J'hésite. Je ne vois plus l'évier. Papa m'a vue le défier. Je me résigne à monter. À mi-chemin je nie le vin et vis une vide vie de chien. Je camperai entre cet amoncellement de vieux grains de riz et puis cette trace de lit de fèves magiques en canard épais. Le soleil se couche. Je crache et compte les secondes. D'ici il faut à ma bave massive autant de temps qu'une goutte de pluie avant de mourir de sa chute. Fucking suicide hydraulique. J'assume ma position. Ma paupière rabat le premier rayon. Je me lève en trombe, mon coeur pompe, j'arriverai au sommet du monde avant que cet astre mauvais ne me surplombe. Je course le soleil. Mes jambes ne sont plus qu'un flou tellement je cours vite. Je vais trop vite. Mes pieds ne se décollent pas facilement des plats les plus maculés des portions mal calculés. Le gaspillage aura ma fin. Je ne patine plus sur la porcelaine. J'envoie des assiettes voltiger. Je les vois qui plongent et fendent les nuages qui s'éloignent de moi de plus en plus rapidement étant donné mon momentum qu'aucun homme ne pourrait pasticher. Fatigué, je réalise que l'équilibre précaire de mon acropole en bols ne supporta pas la véhémence démente qui me propulsa depuis mon réveil. Babel 2: Dans vos plottes en novembre.

Autiste vs Autiste

Le bicéphale millénaire
Il fait mal la cuisine mais lit dans ta tête
Je mastique une Prius
Le plastique explosif l'illustre sur un canevas morne
L'ensemble de ma tête dure et fongiforme quand la fumée lève
Ne te cherche pas sur mes lèvres
Lapine, lapine, tu es la pute des lièvres
La prothèse phallique applique pour un job
La voisine obèse panique devant l'école
Je teste mes cosmétiques sur le dernier dodo
Darwin observe mes cervelets d'écervelé
Je suis un autiste double
Vogue sans drogue sur les dogmes qui s'écroulent
Mes cellules cérébrales se resserrent et s'enroulent sur elles-mêmes
Leurs sensibilité m'engouffre dans l'intangibilité de la soupe qui coule
Mon terrier déborde d'écrevisses terrestres
J'ai préféré les mordre
Devise d'extra galactique qui compare la superficie du superficiel au tapis fait des mouches d'Afrique
Gauche droite, gauche droite
J'ai quatre lobes... so what?
Les scientifiques ont sentit l'fric et m'cataloguent
Alors je cherche refuge dans une dimension analogue
Avant de faire tomber le pont de Varole
Je pleure des enzymes qui dissolvent les cent rimes connus du québécois moyen
J'aurais quand même aucune chance à MC Gill si c'était moi le doyen
Mais c'est chill j'vois bien que tous les ch'mins d'croix mènent au même vide

Soupe de cervelets

je ne fais pas mes preuves par peur de l'échec
ma rage me gruge lentement l'engrenage
j'avale la tasse quand je nage fuck la brasse
j'écoutais pas en classe j'ai coule mon cegep
l'égo-trip a bouffe mon respect
c'est logique d'étouffer quand j'respire?

oui oui si tu jettes toutes tes foutus fautes aux oubliettes
pendant que ma raison roupillait jai fait fondre mes cervelets
pour les servir en soupe Lipton, à quoi servent les castagnettes?
au complet laisse pas d'miettes pis lèche l'assiette (heu, le bol)

j'écris pour que tu lises comme on sniffe de la colle
de 1 vive l'alcool de 2 brule tous tes articles à la mode

me vanter serait malsain
sans déjanté j'vais chanter qu'jai pas de frein
en descendant la pente raide j'fais semblant
qu'j'suis pas dans merde
mais mes dernières attentes cèdent
des nuages noirs bloquent mon arc en ciel
et le soleil triste vire sombre
après dieu je suis le pire con
disons mi-Villon loup garou mi-Zombie
l'horrible poète maudit
qui écrit la nuit avec des types comme lui
ou la plupart du temps seul
dans mon sous-sol sale je gueule
je sors avant que je ne m'écroule
Mef se perd dans les foules
son futur dénudé de structure
n'est qu'un projet flou
Mec j'me promets tout
mais j'usurpe mes études à l'usure
comme pour un sacrifice rituel
au profit de l'habituel

Suce ma morale

je m'applique comme du vernis
à briller plus qu'un lustre
le temps qui passe me frustre
ce sadique s'croit tout permis

Il s'étire dans l'ennui
et s'raccourcit pour la nuit
comme il s'addoucit dans la joie
en tout cas nest pas soumis a la loi

j'essaie d'égaler sa vitesse
mais j'fais qu'm'égarer pis j'stresse
dans son nuage de poussières quimlaisse
désorienté et en état d'ivresse

ses pouvoirs sans limite sont multiples
sans vertu j'l'ai perdu et ça m'a déçu
au point terrible d'en péter un fusible
et de vouloir m'isoler sur une ile

mais il sait effacer les pires des torts
ne fait qu'déplacer et rire des corps
qu'il fait vieillir sans effort
au rythme d'un pendule teinté d'or

Je le sais et je l'ai appris
il a la force d'éloigner des amis
et de faire changer les avis
il s'est établit sans préavis

a enrobé chaque atomes au big bang
le temps sert de fibre a la matière
des électrons vibrent mais rien a faire
pour sen extraire, rien ne sen distingue

le temps est un lévrier qui court et mord
il défile et nul ne défie ce Médor
têtus on l'implore vêtu de son lin noir
il nous ignore et part loin au nord

directement vers le pôle
la ou jour et nuit se frôlent
pour prouver son contrôle
ou tout au plus jouer son rôle

il chamboule la durée d'un jour
prévoie six mois de nuit polaire
reste coi tais-toi alors qu'il opère
il sen fout et t'écoute en sourd

le sablier ovule des secondes
qui tombe pour occulter ce monde
je sais la formule est immonde
mais ces secondes sont fécondes

et avant de jeter mon éponge
je vais mourir exténué
d'avoir chercher des réponses
dans de trop vide textes humains

grandir dix vies en une minute
le voyage temporel divulgue
une infinité d'aptitudes
pour simplifier la vie dure

le temps est un petit bonheur
qu'il faut ramasser
avant que le futur ne se présente comme étant déjà passé